En effet, les femmes africaines représentent, quantitativement, moins de 20 % des décideurs au pouvoir ou dans les organisations politiques. Combien d’entre elles appartiennent aux générations de demain ? Au sein ou indépendamment des organes où s’exerce le pouvoir, comment et en quoi peut-on mesurer la spécificité qualitative de la contribution des jeunes femmes au débat et au changement politiques en Afrique francophone ?
La question est d’actualité, d’autant que les usages des outils numériques de l’information et de la communication, notamment ceux des réseaux sociaux supportés par Internet, sont maintenant largement répandus en Afrique francophone et ont démontré la capacité de certains acteurs de la société civile à soutenir la démocratisation de leurs Etats et à s’approprier le droit à l’expression. Comment et à quoi les jeunes femmes les utilisent-elles ? Quelles transformations et quelles redéfinitions du politique cela entraine-t-il ?
Ce projet cherche à apporter des éléments d’information et d’analyse à ces questions. Il sera mené en vingt-quatre mois, au Burkina-Faso, au Mali, au Sénégal et au Togo, par une communauté sous-régionale de recherche en sciences sociales, grâce à une subvention du Centre de recherches pour le développement International (CRDI, Ottawa, Canada).
Il se traduira par des publications scientifiques et politiques ouvrant sur des recommandations de politiques publiques touchant aux femmes, aux jeunes, aux télécommunications, au développement et à la recherche.
Lien vers le site du projet : http://ppjf.afriquescreatives.org/
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